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Actualités des parcs

Le Livre blanc des parcs suisses

Protéger la nature, préserver les paysages, dynamiser les régions rurales et renforcer l’économie locale : les parcs suisses remplissent cette mission avec succès et conviction depuis près de vingt ans. Mais leurs actions se heurtent parfois à des limites et leurs positions ne sont pas toujours comprises par le monde politique ou le grand public. Le Livre blanc des parcs suisses, publié le 2 décembre 2025, donne la parole à onze expert·e·s qui portent leur regard extérieur sur les parcs et mettent en lumière les conditions-cadres dans lesquelles ils s’inscrivent. 

Le Parc naturel régional de la Vallée du Trient obtient le label « Parc » de l’OFEV

Début mai 2025, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a officiellement attribué le label "Parc d’importance nationale" au Parc naturel régional de la Vallée du Trient. Cette reconnaissance, valable pour une durée de dix ans jusqu’au 31 décembre 2035, marque une étape majeure pour la région et son développement durable.
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ERFA dans le Parc naturel Pfyn-FingesERFA dans le Parc naturel Pfyn-Finges

ERFA dans le Parc naturel Pfyn-Finges

© Christian Pfammatter

Coopération

La mise en réseau, clé de l’efficacité des parcs suisses

Il n’est pas étonnant que la faîtière helvétique des vingt parcs d’importance nationale porte le nom de « Réseau des parcs suisses ». La coopération et la collaboration sont en effet inscrites dans l’ADN même des parcs. Qu’il s’agisse des liens tissés entre leurs domaines d’activités, des collaborations entre les communes ou de la coopération entre des régions ou des cantons sur lesquels s’étendent les territoires des parcs, leur force se nourrit d’approches décloisonnées. Leurs coopérations sont la clé de leur efficacité.

Patrice Borcard
Sur le site du Réseau des parcs suisses, la carte nationale répertorie vingt zones colorées aux formes diverses qui donnent à l’ensemble un aspect de grand puzzle en construction. Ces territoires semblent placés aléatoirement dans l’espace, faisant fi des limites politiques et administratives. Vus du ciel, les parcs suisses donnent le sentiment de jouer avec l’héritage de l’histoire et les hasards de la géographie. Car, avec des territoires qui, la plupart du temps, chevauchent les frontières, les parcs ont été contraints de mettre en place des outils de travail transversaux, qui favorisent l’échange et la coopération.

Les parcs naturels régionaux suisses sont bien davantage que des périmètres géographiques protégés : ils sont les territoires d’un engagement collectif orienté vers un développement plus durable, la préservation d’un patrimoine naturel et culturel et une économie de proximité. Partout, leur efficacité repose sur un mode de fonctionnement collaboratif : le travail en réseau à plusieurs niveaux, entre parcs, communes, services administratifs et cantons.

Décloisonner les approches et enrichir les identités régionales

C’est naturellement que les parcs ont façonné des collaborations autour de leurs missions. Des collaborations qui s’imposent d’autant plus que les thématiques environnementales réclament des solutions qui dépassent largement les frontières locales, à l’image de la politique énergétique, d’une mobilité plus durable ou de la promotion de la biodiversité. Cette mise en réseau intercommunale passe par des échanges informels entre élu·e·s – entre employé·e·s des communes également. Prise de conscience d’autres réalités, de bonnes pratiques, de projets novateurs qui méritent d’être testés à plus large échelle… Ce travail en réseau permet de dépasser l’esprit de clocher qui paralyse trop souvent les réalisations.

Mais les parcs font mieux ! Ils constituent souvent des régions qui possèdent une cohérence géographique ou historique, à l’image du Jura vaudois, du Chasseral ou du Doubs. Sans parler du Parc Gruyère Pays-d’Enhaut qui a non seulement rassemblé des espaces façonnés par une même culture fromagère, mais s’est permis de reconstituer le territoire d’une entité médiévale disparue : le Comté de Gruyère !

En mettant autour de la table ces régions, avec leurs organismes de promotion économique et touristique, qui œuvrent parfois de manière centripète, les parcs cultivent le décloisonnement et participent à l’enrichissement d’identités régionales plus fortes et plus ouvertes.

La force d’un réseau

Et lorsque le périmètre du parc s’étend sur plusieurs cantons, d’autres opportunités apparaissent. Sous la houlette des parcs, la mise en réseau intercantonale offre des occasions d’une meilleure coordination des politiques publiques. Le soutien d’un canton à un projet spécifique encourage les velléités du voisin ! Les services publics sont souvent amenés à coordonner leurs actions avec les acteurs des parcs, intégrant parfois nos objectifs dans leurs plans d’action. Et ces coopérations « cantons-parcs » renforcent la crédibilité de nos associations et renforcent l’adhésion de la population.

L’efficacité du réseau se mesure encore entre les parcs eux-mêmes, avec des partages d’expériences, la création de campagnes communes, le développement de projets pédagogiques communs. Ensemble, les parcs parviennent parfois à mobiliser des moyens financiers supplémentaires, notamment dans le domaine touristique.

Le modèle suisse des parcs d’importance nationale démontre la force d’un travail en réseau structuré. Il permet d’accroître l’efficacité, la cohérence et la portée des actions. En mutualisant les forces à tous les niveaux, les parcs helvétiques agissent en véritables laboratoires capables de transformer l’intelligence collective d’un territoire en un puissant levier. Par nature, les problématiques environnementales qui charpentent les missions des parcs réclament des approches intersectorielles, des approches intégrées que les collectivités publiques, par manque de ressources ou en raison du cloisonnement de leur organisation, peinent à mettre en œuvre.

Loin des grandes stratégies, le travail en réseau permet aux parcs de construire, de manière pragmatique, pas à pas, des territoires plus durables, plus solidaires et fiers de leurs identités locales.

Patrice BorcardPatrice Borcard

Patrice Borcard

© Murielle Sevegrand

Patrice Borcard

Président du Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut